Dominic Sonic
 
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Quelques textes

A S’Y MEPRENDRE

Toi, tu es comme l’enfer
Tu m’attires vers le bas
Vers le bas pour moi
Vers le bas de soie
Je t’attends toujours
Un peu plus chaque fois
Un peu plus chaque jour

A s’y méprendre, c’est à s’y méprendre

Je t’ai prise, tu m’as pris
Si nos nuits sont blanches
Loin de nous le mépris
Nos âmes le sont aussi
Alors, qu’ils gardent le silence
Moi, ma putain de maladie
Qu’ils gardent le silence

A s’y méprendre, c’est à s’y méprendre

Tu consommes mon corps
Comme s’il était étranger
De l’ironie, tu sors
Par ma faim rassasiée
Par ma fin, par ma fin

A s’y méprendre, c’est à s’y méprendre
A s’y méprendre, c’est à s’y méprendre


LA LOI DES PAUVRES GENS <écoute>

Moi, j’passe ma vie à parler tout seul
Qu’est-ce qu’on s’donne comme bon temps
Moi et ma grande gueule
On s’raconte des histoires que l’on connait déja
Elle m’fait rire la dernière mais je n’la comprends pas
Les gosses nous jettent des pierres et nous suivent en hurlant
Ils s’amusent, à cet âge, ils ne sont pas méchants
Pas méchants

C’est la loi des pauvres gens

Ils t’ont retrouvé, il gisait là
Son cou serré entre tes doigts
Ce n’est pas un cauchemar
Tu essayes de comprendre
Elle est forte la loi, elle te fera pendre
Et les yeux de la foule te regardent tel une chose
Mais les tiens pour réponses versent une larme et se closent
Elle est sale, la mort qui t’attire vers le noir
Mais il n’y a de mort propre que dans une baignoire

C’est la loi des pauvres gens


LA FOLLE DE St LUNAIRE

Il est un lieu étrange où couverte de terre
Se dresse une maison aux formes de termitière
Une pauvre femme s’y cache depuis quarante hivers
Cette femme que l’on surnomme la folle de St Lunaire

Que Dieu leur pardonne
Que Dieu leur pardonne tout

Nos glorieux résistants, à la fin de la guerre
S’empressant de punir traîtrises et adultères
Sans le temps d’un procès, ni même d’une prière
Cette femme fut rasée, chassée à coups de pierre

Que Dieu leur pardonne
Que Dieu leur pardonne tout

Descendants que vous êtes, de Judas décorés
Qui offraient aux teutons votre hospitalité
Sachez que cette femme dont la raison fut violée
N’avait que son honneur pour culpabilité

Que Dieu leur pardonne
Que Dieu leur pardonne tout


ILS DORMENT ENCORE

Lorsqu’un plaisir meurt, y intégrer la peur
Un désert en fleur, nourri par la sueur
Les plaisirs demeurent, additionnés de peur
Les déserts poussent, l’eau y est douce

Ils dorment encore ou bien ils sont morts

Lorsqu’un jeune Dieu pleure, lui arracher le coeur
Un très beau malheur, celui d’un joueur
Coulent les jeunes Dieux, faites leur saigner les yeux
Les jeux de bonheur, pour traîtres et tricheurs

Ils dorment encore ou bien ils sont morts


LES LEURRES

Il est seul, il est vieux et il ne parle pas
Il n’a pas de nom, Dieu ne le connait même pas
Il pleure et il boit, tout ce liquide le noie
Et pour couler plus vite, il s’attache à ses poids

C’est une lourde peine, un long chemin de croix
Il cherchait la veine, il n’a même plus de foie
Alors il appelle le secours d’une voie
La sienne est cassée, la porte ne s’ouvre pas

Au secours, un homme pleure

Etre un artiste, c’est vivre dans le froid
Etre au regard des autres, ce dont ils ne veulent pas
Etre un artiste, c’est mourir seul chez soi
N’être qu’une oeuvre posthume appréciée des bourgeois

Au secours, un homme pleure

Et dire que je vis comme certains meurent
Dans un trou de terre, creusé par la peur
Attendant le pardon, gigantesque clameur
De ce Dieu erratique et cruel prêcheur

La dernière que je presserai tout contre mon coeur
C’est cette détente qui effacera les leurres
La dernière que je presserai tout contre mon coeur
C’est cette détente qui effacera les leurres
Tous les leurs

Au secours, un homme pleure
Au secours, un homme est mort